samedi 25 mars 2017

Mise en pot des plantules...



Les semis commencent à être à l'étroit. Ceux plus rustiques comme les laitues, la cressonnette, les blettes, les épinards fraises, le lotier ou l'arroche seront repiqués directement en pleine terre.
Par contre il est temps de mettre en pots les cucurbitacées, les capucines, et les tomates si elles ont été semées en janvier.





Les plantules sont délicatement extraites des jardinières et placées dans des pots d'un litre.

Astuce n°1 :  il est préférable d'utiliser la terre de votre jardin afin que les plants s'habituent dès maintenant à leurs futurs conditions de culture.




Astuce n°2 : récupérez les pots dans la benne du pépiniériste le plus proche. Ils sont souvent en parfait état.

Placez ensuite les pots à l'abris dans une serre extérieure à même le sol ou dans des bacs si vous en avez à votre disposition.




Astuce n°3 : pour éviter d'arroser les plants par le haut et d'éclabousser leurs fragiles feuillages, il vous suffit de poser les pots sur un lit de billes d'argile immergées. Laissez un espace vacant pour accéder aux billes lors de l'arrosage et pouvoir contrôler le niveau d'eau.




Astuce n°4 : Vous pouvez également utiliser un toit de ruche en métal en guise de bac permanent. Pour déplacer les pots préférez néanmoins une gamate ou une brouette.


Bonnes plantations 😃






Rédaction, photographies et illustrations © Marc Dubois

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vendredi 24 mars 2017

Comment s'installe l'irrigation ?



LE CHOIX DES TECHNIQUES

- Par aspersion, vraiment à éviter si vous ne voulez pas une jungle de plantes indésirables et une consommation indécente d'eau.

- Par goutte à goutte. C'est la technique la plus efficace. L'eau s'infiltrera lentement et profondément dans le sol formant un réservoir d'humidité. Un arrosage abondant (minimum une heure) une fois tout les 10 jours suffit même en plein été, à condition toutefois que la couverture végétale fasse suffisamment d'ombre et que les racines soient bien profondes. Pour cela il faut planter serré et priver les plantes en eau dès le printemps. On ne doit arroser que si la plante à l'air fatiguée (flétrie ou ramolie) au risque de développer un système racinaire superficiel et donc plus sensible au aléas climatiques.

- Par capillarité au moyens de jarres perméables partiellement enfouies et remplies d'eau. On peut aussi se servir de bouteilles perforées.








CRÉATION D'UN BASSIN DE RETENTION


Il est primordial dans un jardin en permaculture d’utiliser toutes les ressources. Une zone de rétention en eau de surface creusée en mare ou un bassin artificiel deviendra alors un système productif permettant d’augmenter la biodiversité de votre jardin.

• AVANTAGES

- Récupérer une ressource en eau non utilisée ou collecter une source peut abondante.
- Augmenter la biodiversité au jardin.
- Permettre un petit élevage aquaponique par l'introduction de certaines espèces de poissons.
- Valoriser des zones impropres à la culture
- Enrichir en nutriments l'eau destinée à l'irrigation.
- Réduire les nuisibles. Les biotopes humides des jardins aquatiques ou des mares sont de véritables écosystèmes qui profitent à d’innombrables organismes tels que les serpents et les amphibiens qui sont de très bons auxiliaires au jardin.
- Créer un microclimat en stabilisant la chaleur et l’humidité environnantes ainsi qu’en reflétant la lumière du soleil.
- Créer une atmosphère relaxante en ajoutant une cascade.
- Cultiver de la Prêle, très bénéfique pour la croissance de vos plantes.

• INCONVÉNIENTS

- Toute flaque ou marre persistante favorise la prolifération des moustiques. L'introduction de poissons est fortement conseillée pour contrer une éventuelle invasion.
- Les algues peuvent rapidement coloniser tout le bassin en période estivale. Une couverture végétale créant de l'ombre et l'ajout de poissons comme la carpe d'amour résoudront le problème.

• REALISATION

En ce qui me concerne j'ai réalisé le bassin au-dessus du jardin pour collecter une petite source située à 500 m. J'ai fait le terrassement l'hiver en commençant par creuser dans la pente sur 60 cm de profondeur en faisant avec la terre une digue pyramidale de 50 cm de hauteur pour une largeur à la base de presque 1 m et 30 cm au sommet. Au préalable j'ai placé un tuyau de 2 m et de 25 mm de diamètre à travers la base de la future digue pour se connecter ensuite au réseau d'irrigation du jardin. J'ai bien ratissé la surface, mis un peu de sable et j'ai mis 10 bons centimètres de paille partout, soit 5 bottes rectangulaires (à la place du feutre coûteux et trop fin normalement utilisé). J'ai posé une bâche premier prix à 2,50 € le m2 de 4mx15m. Elle existe en largeurs de 2, 4 et 6 m. J'ai ensuite percé la bâche en forme de croix de 5 cm de largeur, au fond du bassin prêt de la digue en face du tuyau. J'ai inséré le tuyau d'évacuation muni d'un raccord double dans la croix et j'ai utilisé du câble électrique pour ficeller fermement la bâche autour du raccord. Pour finir j'ai appliqué du joint silicone des deux côtés le long de la jonction. J'ai attendu 2 jours pour le séchage et j'ai enfilé un autre tuyau (de 50 cm muni d'une crépine à son extrémité) dans le raccord. Puis j'ai rempli et végétalisé les berges ! Pour lutter contre les algues j'ai acheté des carpes d'amour. J'ai aussi récupéré des joncs et des nénuphars dans un étang voisin. Les grenouilles sont venues s'installer au printemps et après seulement 1 an je compte une cinquantaine de poissons. Imaginez ma joie quand j'ai aperçu le premier alvin ☺

Budget total : 160 € pour une capacité de 20 m3
Une cuve d'un mètre cube m'aurait coûté 100 euros, soit 3200 € pour la même capacité !

Quelques liens :
http://www.aquaponie.biz/faire-bassin-artificiel-jardin








Rédaction et photographies © Marc Dubois

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samedi 18 mars 2017

Désherbage, marcottage, bouturage, division, fumage, semis, paillage...



• DÉSHERBAGE

L'herbe est devenue haute, il est temps de la retourner tout autour des plants afin qu'elle ne les étouffe pas, ou de l'écarter pour laisser la terre se réchauffer et stimuler les plantules fraîchement repiquées (mais n'oubliez pas de remettre l'herbe avant la prochaine pluie pour éviter que la terre ne devienne boueuse).

Il faut surtout donner de l'espace au thym, à la lavande, au romarin, aux violas, à la menthe, à la mélisse, à la mâche, au persil, à la ciboulette.



Il faut enlever toutes les herbes indésirables - si ce n'est pas déjà fait - car avec les températures printanières de la semaine passée certaines prennent déjà de l'empleur.

• taillez le Trèfle qui doit rester à au moins 30 cm des cultures, et ôter les plantules dans les cultures.
• inspectez si des plantules de patience sont apparues, voire extraire à la bêche des plants plus âgés. Attention de bien extraire toute la racine sans quoi elle repoussera continuellement.
• arrachez l'achellie millefeuille, sans oublier ses risomes.
• retirez le Chiendent en ammeublissant le sol à la grelinnette autour des risomes.
• faîtes de même avec le liseron.


[ Vous reconnaîtrez au milieu la patience, puis l'achellie millefeuille, le liseron, le Chiendent,, le trèfle, etc. ]





• MARCOTTAGE

L'herbe est retirée autour des plants de thym et quelques branches sont partiellement enterrées. Vous remarquerez que certaines branches ont déjà des racines. Posez une pierre sur les branches marcottées pour qu'elles ne se relèvent pas et que la terre reste humide dessous.



Faîtes de même avec la lavande si les jeunes tiges ne sont pas assez longues, sinon bouturez.






• BOUTURAGE

Vous pouvez prélever parmi les plants de lavande les plus avancés. Coupez les pointes des branches sur au moins 5 cm. Appliquez un peu d'hormone d'enracinement sur la coupe. Repiquez en pleine terre avec un paillage ou dans une motte d'herbe retournée en recouvrant le tout avec des feuilles. La terre doit être riche, humide et l'endroit ombragé.
Faîtes de même avec le romarin, les framboisiers et la sauge.







• DIVISION

Les premières feuilles de menthe et de mélisse commencent à percer le sol. Prélevez les racines, en mottes  au milieu du massif afin de l'aérer. Repiquez en périphérie pour l'élargir ou en pots pour en faire cadeau. Attention à ne pas repiquez la menthe n'importe où. Elle est une très mauvaise compagne.




Divisez les oignons et l'ail laissés en pleine terre pendant l'hiver. Vous pouvez aussi acheter des bubilles ; mais comme vous le voyez sur l'image ci-dessous ce n'est pas nécessaire. Pensez juste à ne pas tout récolter d'une année sur l'autre. Il faut compter en générale une dizaine de rejets par plant. Réservez donc 10% de votre récolte pour l'année suivante.

Astuce n°1 : repiquez-les de préférence autour des buttes et le long des planches tous les 10 cm. Ils empêcheront les taupes et les campagnols de s'introduire dans vos cultures.




Divisez également la rhubarbe. Extirpez l'ensemble du plant et taillez au milieu de la motte avec une pèle bien affutée.




• FUMAGE

Vous pouvez étendre le fumier composté, ou le compost, sur la menthe et la mélisse. Attention d'en garder suffisamment pour les futurs plantations.



• SEMIS

Cette année la nouvelle lune cohincide avec le jour du printemps. La semaine est particulièrement propice aux semis.
Commencez à semer sous châssis pour repiquage avec les tournesols, les laitues, et tous les cucurbitacées.

Astuce n°2 : dispersez des morceaux de laitues, de blette ou de roquette au milieu des semis pour nourrir les limaces et les escargots qui s'introduisent dans votre châssis. Ainsi ils épargneront vos plantations jusqu'à votre retour pour l'impection quotidienne.




Astuce n°3 : faites germer spontanément les semis de tomates de l'année passée. Pour ce faire il suffit d'enfouir les plants à l'automne avec les dernières tomates vertes ou pourries. Au premières chaleurs printanières retournez la zone à la bêche, arrosez copieusement et couvrez d'une bâche transparente maintenue à 10 cm du sol au moyen d'un cadre de branches. Les germes vont être très nombreux. Éclaircissez et repiquez-les lorsqu'ils ont 4-5 feuilles. Cette méthode est intéressante puisqu'elle est simple. Il faut toutefois savoir qu'il faut 4 mois à un plant de tomate pour donner un fruit mûr, un peu moins pour les tomates cerises. Il est donc conseillé de semer en intérieur dès le mois de février.







Semez en pleine terre les carottes, le persil, la roquette, la coriandre, les violas, les radis, les légumineuses.
En plein champs la méthode est simple : à l'aide d'une grelinnette décompactez le sol préalablement enrichi en surface d'un fumier composté, égalisez la surface au râteau, semez en tourbillonnant, brassez le sol au râteau pour enfouir les graines, tassez avec une planche, et arrosez.

Astuce n°4 : j'ajoute un léger paillage pour que de fortes pluies ne créent pas une croute et que les brins soutiennent les semis une fois germés. Il faut toutefois que la terre soit un peu visible pour qu'elle puisse se réchauffer. Ce léger paillage protège également le sol du vent, qui assèche et refroidi le sol.




• PAILLAGE

Recouvrez la menthe et la mélisse d'au moins 5 cm de paille.




Ajoutez du paillage sur celui de l'année passée. Enlevez les herbes qui ont percé si besoin.




Astuce n°4 : afin de pouvoir exploiter la totalité de la surface entre les terrasses, les plans verticaux ont été inclinés et protégés par une couche de 20 cm de paille. Ces zones recevrons des jeunes plants de haricots, fraisiers, etc. Les zones horizontales sont dévolues aux semis comme expliqué dans le paragraphe précédent. Les deux zones sont séparées par des planches afin de favoriser la stabilité de l'ensemble.


Bon jardinage 😉




Rédaction, photographies et illustrations © Marc Dubois

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jeudi 16 mars 2017

Réalisation d'une SERRE d'appoint à petit budget...



Coût global : 50 euros / Assemblage : environ 6h / capacité : 4,5 m2.

Astuce n°1 :
La base de la serre est constituée de 4 planches au sol vissées entre elles: 2 de 3m, et 2 de 1,5m. Ce cadre est enterré sur 5 cm afin de ne pas laisser passer les limaces et les escargots.





Astuce n°2 :
Le toit est composé de 16 branches de mûrier-platane de 3m chacune (très flexibles) piquées dans la terre et vissées aux planches, puis jointes par paires aux extrémités avec du fil de fer, de 6 branches de mûrier-platane de 2m pour les traverses horizontales à mi-hauter, ainsi que d'une bâche de 4m X 4m qui ne sera pas du tout coupée et donc réutilisable.




Astuce n°3 : 
La bâche est ourlée, tendue et solidarisée aux planches sur tout son périmètre au moyen de tiges en bois logées dans l'ourlet, puis vissées.





Astuce n°4 : 
2 panneaux triangulaires amovibles aux extrémités servent de fenêtres pour la ventilation.


 Astuce n°5 :
Les accès par les fenêtres étant trop étroits, j'ai également agrafé une grande fermeture éclair verticale sur un côté en guise de porte.




Concernant la pose de la fermeture, il faut d'abord épingler la fermeture, l'ouvrir, couper la bâche dessous au cutter, puis faire un petit ourlet de 5 mm (pour éviter les déchirements) avec la bâche et agrafer à la place de chaque épingle. Pour finir boucher tous les espaces avec des agrafes dans le sens opposé.






Bon bricolage 😃




Rédaction, photographies et illustrations © Marc Dubois

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mercredi 15 mars 2017

Qu'est-ce que la permaculture ?








DEFINITION


La permaculture est une méthode de réflexion permettant d'optimiser les ressources et les énergies afin de répondre équitablement et de manière vertueuse à des problématiques productives sur le long terme. Elle permet de satisfaire les besoins humains  (alimentation, habitat, santé, etc.) sans déséquilibrer les écosystèmes et au sein d'une nature résiliente et pérenne. On parle alors de science systémique, c'est à dire une discipline qui va tout d'abord observer toutes les interactions (vent, eau, soleil, insectes, animaux, plantes, activité humaine, etc.), puis les analyser pour enfin les réorganiser. Il s'agit également d'une démarche éthique et d'une réflexion philosophique sur la place de l'homme et son rôle fondamentale. La Permaculture ne doit pas être réduite à une méthodologie agricole armée d'astuces de jardinage. C'est un mode de réflexion globale qui doit intervenir pendant la conception, ou dans un système existant afin d'en corriger les erreurs de gouvernance.
Cette démarche fait de tous les êtres et de toutes les énergies des acteurs du bien-être de chacun. Dès lors la nature et la civilisation ne s'opposent plus, au contraire, elles puisent leurs forces l'une de l'autre. Par exemple l'homme peut orchestrer la revitalisation d'une zone aride ; les être vivants et les énergies naturelles peuvent ensuite entretenir et pérenniser son oeuvre en pourvoyant à ses besoins.

C'est pourquoi la Permaculture est en complète opposition avec l'agriculture industrielle qui vise à prendre à la terre en la rendant stérile - dans une logique exclusivement productiviste - sans se soucier des répercutions désastreuses sur l'environnement et la santé humaine. Il faut avouer que le modèle agricole conventionnel montre chaque jour un peu plus ses limites, et par conséquent les nôtres. Aujourd'hui c'est la Vie elle-même sur notre planète qui est en péril.







REGLES ETHIQUES













FONDEMENTS DE LA CONCEPTION



Observer, s'adapter et ne pas avoir peur d'expérimenter, voire de contester des règles considérées comme acquises. Chaque lieu, chaque écosystème est unique.

Parfaire ses connaissances sur les techniques de design (buttes, baissière, étangs, serre adossée, irrigation, etc.), les auxiliaires, les écosystèmes naturels, les plantes et les besoins humains afin de guider nos choix et de fournir des alternatives à des problématiques précises.

S'inspirer des techniques traditionnelles et de ce qui a déjà été fait. Mais attention chaque environnement est unique est doit bien être pensé avant d'être réalisé. Cela évitera de vous disperser dans des actions inutiles. Le poulailler landais est un bon exemple d'optimisation.

Penser globalement. La Permaculture est une réflexion qui permet de modeler les énergies, le minéral et le vivant. Elle ne se limite pas à une technique, ni au jardinage bio qui est une méthode de production moins polluante. Bien entendu l'un et l'autre se complètent.

Identifier et créer des relations bénéfiques entre plantes et animaux : les céréales fournissent le paillage et nourrissent les hommes et les poules ; les poules assainissent les vergers, créent du fumier, fournissent des oeufs et chauffent la serre, etc.

Diversifier. Plus un système inclu une grande variété d'espèces, de plantes, de micro-climats, d'insectes, etc. Plus il va devenir pérein et resiliant. Chaque acteur aura plusieurs rôles en complément ou en redondance forçant les interactions et la stabilité, voire paliant à l'insuffisance d'un des intervenants.

- Intensifier les effets de bordure. Les énergies sont plus importantes lorsque deux systèmes de rencontrent. On peut alors accéder aux ressources de chacun. Par exemple le sous-bois et l'étang qui constitue un des environnements les plus dynamiques et fertile.

- Economiser les énergies par la planification. La force de travail peut être remplacée par l'utilisation d'auxiliaires. Par exemple les vers de terre ameublissent le sol rendant inutile le labour.

Utiliser en priorité les ressources dont vous disposez. Un jardin en pente loin d'être un problème peut devenir un atout. Un étang de rétention en surplomb fournira de l'eau en gravitaire à tout le système. Des goutte à goutte vous feront économiser un temps important dévolu à l'arrosage et vous feront économiser de l'eau.

Recycler les déchets afin de constituer des cycles verteux. Dans la nature, il n'y a pas de déchets ou de pollution. Les ressources ce transforment perpetuellemet et enrichissent l'ensemble du système.

Créer des systèmes à l'échelle humaine. Choisissez de techniques simples et en adéquation avec vos ressources.

- Se donner des objectifs concrets et jalonnés d'étapes à sa portée sur une superficie raisonnable ; experimenter, adapter puis élargir la zone.

Utiliser des méthodes et des processus naturels afin de réaliser les tâches et de minimiser l'apport d'énergies provenants de l'extérieur. Les vers de terre remplaceront le tracteur.

Travailler en adéquation avec des écosystèmes locaux déjà existants. Ne pas forcer la nature. Une serre n'est pas toujours utile. Il existe par exemple des bananiers ou des avocatiers rustiques supportant le gel. Inutile de chasser les limaces, les canards coureurs indiens, les carabes et les hérissons le feront très bien pour vous !

Placer chaque élément au plus prêt de l'endroit où il sera utilisé ou bénéfique à un autre élément (le jardin d'aromates près de la maison pour la cuisine, les outils à l'endroit le plus central ou fréquenté afin d'éviter les allers et venues, etc.). Délimiter des zones. Plus une zone est fréquentée plus elle est proche de l'habitation. Céréales et forêt aux extrémités.

- Élaborer un plan précis de tous les éléments et leurs interactions en détaillant les reliefs, les mouvements d'eau, les vents, l'ensoleillement, les espèces, les abris et les divers dispositifs. Après l'apprentissage et la réflexion, c'est la première étape vers la réalisation...


Vous pouvez télécharger de nombreux livres en pdf sur

http://www.permatheque.fr/permaculture-et-autonomie-plus-de-50-fichiers-pdf-a-telecharger/











METHODOLOGIE DE TRAVAIL


Le BOLRADIGME :

B pour la phase d’expression des besoins 
O pour la phase d’observation des énergies et ressources du lieu et des habitants 
pour la phase de prise en compte des limites physiques, culturelles, législatives, humaines 
R pour la phase de collection des ressources 
A pour la phase d’analyse des ressources existantes : utilisables, non utilisables, nécessaires, primordiales, marginales, manquantes, etc.
D pour la phase de design : conception & planification du projet 
I pour la phase d’implémentation : Mise en œuvre 
G pour la phase de gouvernance. J'ai ajouté cette phase qui me semble primordiale puisqu'il s'agit de votre capacité à être vigilant, à réagir et à créer rapidement des solutions adaptées face aux aléas. 
pour la phase de maintenance, une fois que le design a été mis en œuvre 
E pour la phase d’évaluation du design et de la maintenance du système.






APPLICATION AU JARDIN, implantation et maintenance




Le Jardinage Naturel désigne la partie de la stratégie environnementale qui va décider dans le potager des types d'installations, des choix de cultures, des associations, de l'élevage d'auxiliaires, de l'entretien, de la planification de la production, des bons gestes et des actions optimales ; en somme un jardinage respectueux et harmonieux, qui met l'accent sur l'autonomie et l'optimisation des ressources.

Le Jardin Naturel empreinte tous ses principes à la permaculture, dans un contexte plus restreint et plus concret : celui du jardin. Ce mode de réflexion nous invite avant toute action à observer la nature, à questionner nos actions et à expérimenter afin de remédier à des problématiques simples :
- diminuer le temps de travail, 
- dompter les éléments, 
- gérer l'eau et les énergies comme le vent et la lumière, 
- enrichir et pérenniser un jardin, 
- harmoniser la vie du jardin pour éviter l'émergence de maladies ou de ravageurs, etc. 

Le Jardin Naturel se réalise principalement au moyen de buttes autofertiles, de paillage vivant ou de mulch, de non-labour, d'aménagements des espaces (mares, baissières, haies, etc.), d'associations de plantes compagnes, d'élevages d'auxiliaires (vers de terre, carabe, mante religieuse, hérisson, etc.). 


Le Jardin Naturel est né d'un constat simple : "la Nature fait très bien les choses d'elle-même". Alors aidons-là et prenons conscience que dans notre jardin tous les petits acteurs font partie de notre famille, et qu'au même titre que les plantes il faut les préserver. Un jardin n'est pas un chant de bataille ni un désert à nu où le sol est battu par le vent et le soleil, sans herbe ni insecte ; c'est une ville luxuriante et débordante de vie qui peut travailler pour vous et avec vous à condition de lui indiquer le bon chemin...


Petite astuce : il faut toujours imaginer ce que deviendrait votre jardin si vous le laissiez plusieurs années à l'abandon. Cela vous apprendra vraiment quels sont les gestes utiles et les grandes lignes de "gouvernance" qu'il faut entreprendre. On a tous tendance à trop vouloir en faire alors... Lâchons prise ! 😉







Rédaction, photographies et illustrations © Marc Dubois


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mercredi 8 mars 2017

Qu'est-ce qu'une butte auto-fertile ?






DEFINITION

La butte est une technique ancestrale consistant à surélever les plantes afin de cultiver en zone humide marécageuse, de protéger la vie du sol et d'emmagasiner l'eau en zone aride, ou pour réchauffer les cultures (grâce à la chaleur issue de la décomposition du bois) en zone de montagne ou continentale froide.
Elle est devenue un des emblèmes de la permaculture. Elle n'est pourtant pas toujours utile. En l'absence de problématique concrète, une culture à même le sol s'avère tout aussi efficace.




FONCTIONNEMENT

Elle consiste à entasser des troncs d’arbres, des bûches, des branchages, des feuilles et des brindilles et de les recouvrir de fumier, de terre et de paille. Le cèdre, le noyer ou les conifères sont contre-indiquées.  Le processus naturel de décomposition du bois va s’étaler sur plusieurs années. Cette technique est popularisée par plusieurs théoriciens de la permaculture comme l’autrichien Sepp Holzer ou l’américain Paul Wheaton.




AVANTAGES



- Le bois fertilise la butte progressivement en se décomposant.
- Le bois retient l'eau comme une éponge.
- La décomposition génère de la chaleur protégeant les plantes des gelées.
- L'entretien et la cueillette sont facilités du fait de la hauteur.
- L'activité du sol est accrue.
- Elle crée des zones d'ombre propices à de nombreuses plantes l'été (capucine, viola, oseille, etc.)





INCONVÉNIENTS

- Installation "musclée" mais le résultat en vaut la peine.
- Risque d'asphyxie des micro-organismes si le bois mort est enfoui trop profond (30 cm de terre maximum au-dessus) ou baigne dans l'eau.








REALISATION



- le Terrassement :

La butte autofertile est érigée sur une tranchée peu profonde (30 cm ou moins) selon un axe nord-sud. Elle est constituée dans l'ordre : d'un tas de bois mort dépassant de la tranchée d'au moins 10 cm, de branches, d'un peu de terre, de feuilles et d'epines, de fumier composté, à nouveau 10 cm de terre et une épaisse couche de Mulch constitué de paille, de plantes couvrantes, de feuilles ou de résidus de tonte. Toutefois la paille peut être retirée à l'automne pour éviter que les limaces ne s'en serve pour se protéger du froid.
La butte peut avoir plusieurs formes :
- en talus linéaire ou en zigzague
- en carré
- en cercle formant un îlot plus ou moins ovoïde
- en trou de serrure, c'est-à-dire avec en passage menant d'un des côtés vers l'intérieur de la butte.
La surface interne peut être bombée ou plate selon les besoins de captation des eaux de pluie.
Les parois externent peuvent être en pente (ce qui accroît la surface de culture), constituées de planches ou composé d'un tressage horizontale de branches (le mûrier platane s'y prête très bien, maintenu par des fers à béton plantés à la verticale).
La butte est également équipée de tuteurs et d'un système de micro-irrigation : bouteilles perforées ou jarres perméables enfouies, goutte à goutte.



- le Mulch :

On appelle mulch une couverture végétale (sèche ou vivante), minérale (pierres), d'origine animale (laine) ou bâche plastique (à éviter même biodégradable) dont la fonction est de protéger et si possible d'aggrader le sol.

Le paillage permet de ne pas laisser la butte à nue au commencement. Cependant une couverture trop denses risque de fournir un abris à limaces idéal pour passer l'hiver. Prenez garde aussi à bien éviter le foin qui est chargé en graines.
Dans tous les cas il faut insaller un paillage dense au pieds des jeunes plans fraîchement repiqués (tomates, aubergines, poivrons, courgettes, etc.)sur lequel vous dispersez un peu de BRF ou de la sciure, quelques coquilles d'oeufs écrasés ou de la laine pour repousser les limaces.

Le manteau végétale est une couverture vivante dense semée au début de l'automne (la première année autrement ça se ressème spontanément si vous laissez des porte-graines) composèe de petit épeautre, mâche, violas, véronique, salade, coriandre, moutarde auxquels on ajoute en dehors de la future surface centrale de plantation quelques graines de roquette, radis, brocolis, epinards, navets, blette, choux, etc. 
Lorsque les limaces se réveillent elles ont alors de quoi manger sans s'attaquer aux nouvelles plantations. Ajoutez ensuite en périphérie, au pied de la butte, une ceinture de ciboulette, de l'ail, de la bourrache, de la facélie, du thym qui sont des répulsifs pour les limaces.
En mars-avril vous arrachez une surface centrale rentangulaire afin de libérer de la place pour un semi direct. Surtout ne mettez pas les coupes au compost ; installez un cadre en bois autour du semi et faîtes un petit tas autour avec les végétaux. Les escargots vont systématiquement s'arrêter et se coller sur la planche côté talus. Il suffit alors de les ramasser. J'ajoute aussi des miettes de salades tous les soirs entre les germes pour que d'éventuelles limaces qui passeraient n'attaquent pas les jeunes pousses. D'où l'intérêt d'avoir un bon manteau végétal à portée de main...
Vous pouvez également repiquer des jeunes plants (tomates, aubergines, etc.) directement dans le manteau.



Bonne réalisation !






Rédaction, photos et illustrations © Marc Dubois

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samedi 4 mars 2017

Comment élever et reconnaître les auxiliaires au jardin ?



FABRIQUER UN HOTEL A INSECTES







L'hôtel a pour fonction de créer un environnement favorable aux insectes auxiliaire afin qu'isl restent dans votre jardin, qu'ils puissent traverser l'hiver à l'abris et qu'ils prospèrent d'une année sur l'autre.

• Les matériaux :

Fabriquez votre hôtel à partir d'une cagette, dans un vieux tonneau ou entre deux petits murets en pierres, dans une vieille table de nuit, dans une commode à l'abandon, dans un parpaing, etc. Ensuite posez une planche dessus. Elle servira de toit, maintenue par des vis ou une grosse pierre.

• Le contenu des chambres :

Une grosse boule de paille ou de papier dans un pot ou entre des planches pour les Chrysopes,
Des fagots de branches et de brindilles pour les Carabes, plutôt en bas,
Des vieilles souches fendues ou des grosses branches de vieux bois pour les insectes xylophages,
Des briques creusent, de la terre ou de la paille pour les Abeilles solitaires,
Un pot de fleur en terre cuite retourné et rempli de paille pour les Forficules (Perce-oreille),
Des tiges creuses sèches (bambou, tiges de tournesols ou de toppinambours, sureau, roseau) et des tiges pleines sèches pour les Osmies, les Abeilles, les Guêpes et les Syrphes,
Quelques petits rondins percés de trous de 10 mm de profondeur et d'un diamètre de 5 mm pour les Abeilles solitaires et 10 mm pour les Bourdons.


• Autres consignes :

Une fois construit, disposez votre hôtel face au soleil, à l'abris des intempéries et du vent.
A l'endroit où vous posez votre hôtel, ammeublissez la terre, faîtes un tas de branches, de feuilles et de pierres pour attirer les Cloportes. Ce sera en quelque sorte la cave de votre hôtel.
Faîtes bien attention à retirer d'éventuelles oothèques (oeufs de Mante religieuse) collés aux planches. Elles risqueraient de faire un carnage si elles éclosaient dans l'hôtel.
Soyez patients l'occupation n'est pas systématique.

• En savoir plus :

http://www.rustica.fr/articles-jardin/fabriquer-abris-pour-insectes,3659.html
http://www.terrevivante.org/735-loger-les-insectes-auxiliaires-temoignages-de-jardiniers.htm













RECONNAÎTRE LES AUXILIAIRES

Voici une sélection de 29 petits amies très utiles au jardin.



• l'Abeille


Sa mission : polliniser et fabriquer du miel, à partir du nectar des fleurs, pour se nourrir l'hiver.
Son habitat : les Abeilles vivent en colonie qui construisent des cadres de cire suspendus à l'abris du vent et des intempéries, dans le creux d'un tronc, dans une cheminée, entre deux cloisons verticales, derrière des volets, accrochés à une branche. Il est toutefois préférable de transférer les essaims dans une ruche si vous voulez prélever du miel sans endommager la colonie. Je préconise la ruche solaire, ou hélianthe, qui consiste à utiliser un pot en terre retourné pour loger un essaim, puis lorsque la colonie s'aggrandit on ajoute un autre pot par dessus en guise de hausse. Pour récolter le miel, il suffit de placer la hausse l'ouverture face au soleil, sous une vitre et de placer un bouchon dans le trou au fond. La cire et le miel vont alors fondre et se séparer.
En savoir plus sur :
http://www.one-bee.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=61&Itemid=162
http://bi-ne-drehu.over-blog.com/article-ruche-solaire-81412495.html



• L'Aphidius




Sa mission : éliminer les pucerons en pondant des oeufs dans leur corps. Chaque femelle peut pondre plus de 300 oeufs. Vous pouvez introduire l'espèce dans votre jardin en récoltant des momies marrons de pucerons contenant des oeufs.
Son habitat : cette petite guêpe parasite se logera dans de la paille, du papier ou des débris de bois.
En savoir plus sur :
http://espacepourlavie.ca/faune-biodome/aphidius



• l'Argiope frelon


Sa mission : se nourrir de toutes sortes d'insectes tombant dans sa toile.
Son habitat : on le trouve très facilement dans les plants de tomates et les bosquets. Veillez à ne pas détruire les cocons à l'automne.
En savoir plus sur :
http://www.gerbeaud.com/nature-environnement/araignees-jardin-auxiliaires-utiles.php



• le Bourdon


Sa mission : polliniser. Il est par exemple essentiel sous serre dans les grandes exploitations de tomates, de courgettes ou de fraisiers.
Son habitat : une boîte à oeufs vide munie d'un trou de 1 cm de diamètre, ou toute autre cavité qui puisse le protèger du vent.
En savoir plus sur :
http://butinages.over-blog.fr/article-19050079.html




• le Canard coureur indien



Sa mission : se gaver de limaces ! C'est un champion. Il a toutefois du mal à avaler les coquilles des escargots si elles sont trop grosses. Attention aux renards. Pour leur sécurité il vaut mieux qu'ils passent la nuit à l'intérieur.
Son habitat : il dort et couve au sol, à l'abri d'un buisson. Une niche fermée ne lui conviendra pas. Son abri doit être ouvert ou offrir une vue sur l'extérieur pour qu'il se sente en sécurité. Il a besoin d'une petite marre ou au moins une bassine remplie d'eau.
En savoir plus sur :
http://www.gerbeaud.com/animaux/basse-cour/canard-coureur-indien,1123.html



• le Carabe


Sa mission : la larve se nourrit de vers, d'oeufs et de petits insectes. L'adulte mange volontier des limaces et des petits escargots.
Son habitat : il affectionne les tas de bois et de feuilles.
En savoir plus sur :
http://www.aujardin.info/fiches/carabe.php



• la Cétoine dorée et sa larve


Leur mission : la larve décompose les déchets organiques dans le compost et l'adulte pollinise les fleurs.
Leur habitat : tas de bois et de feuilles, cavité souterraine. Attention à ne pas confondre la larve avec celle du Hanneton, un indésirable dont les pattes sont plus grandes.
En savoir plus sur :
http://www.gerbeaud.com/jardin/jardinage_naturel/cetoine-doree-larve-compost,1430.html



• la Chauve-souris




Sa mission : se nourrir d'insectes volants la nuit. Sa présence autour d'une maison est essentielle à la régulation de la population de moustiques.
Son habitat : dans les greniers, dans les murs. Si votre maison est construite en parpaings vous pouvez faire quelques trous en hauteurs. Surtout ne jamais les déloger. Elles sont en voie de disparition.
En savoir plus sur :
http://www.gcprovence.org/cc.htm
https://www.sfepm.org/SOSChiropteres.htm



• le Cloporte


Sa mission : décomposer les matières organiques pour enrichir et renouveller le sol.
Son habitat : ce crustacé a besoin d'un taux d'humidité élevé. Il affectionne les tas de vieux bois ou de pierres dans un endroit frais.
En savoir plus sur :
http://www.jardin-a-manger.com/pageinsecte/cloportes.htm



• la Coccinelle et sa larve


Sa mission : dévorer plusieurs centaines de pucerons par jour.
Son habitat : l'adulte hiverne dans le feuillage des orties ou les bosquets à l'abri du vent. Un semi précoce de fèves attire les Pucerons et par conséquent les Coccinelles.
En savoir plus sur :
http://mag.plantes-et-jardins.com/conseils-de-jardinage/trucs-astuces/gite-aux-coccinelles



• le Collembole

Sa mission : ce très ancien hexapode (33 millions d'années) est très utile pour la fragmentation et la décomposition des sols.
Son habitat : sol humifère humide et aéré, tas de brindilles et de feuilles. Il est très présents dans les forêts.
En savoir plus sur :
http://espacepourlavie.ca/le-collembole



• la Couleuvre


Sa mission : chasser les rats taupiers et les taupes. Elle peut facilement s'introduire dans les terriers ce qui en fait un atoût de taille. Même si elle peut mordre elle n'est pas où peu vénéneuse, et elle est d'un tempérament plutôt timide.
Son habitat :  elle sommeille l'hiver sous un tas de pierres en terrain dégagé et ensoleillé. Elle profite de la proximité d'une marre pour se nourrir à la belle saison. Attention, elle ne cohabite pas avec les poules ou les chats.
En savoir plus sur :
http://www.un-jardin-bio.com/la-couleuvre-une-auxiliaire-precieuse-pour-le-jardinier-bio/



• le Crysope et sa larve


Leur mission : la larve dévore les pucerons par centaines. Elle est si efficace qu'elle est élevée en masse et vendue pour protéger les cultures sous serre. Une fois adulte, elle pollinise les fleurs en se nourrissant de leur nectar.
Son habitat : l'adulte hiverne souvent chez vous dans des pièces non chauffées comme un garage. Étant très fragiles munissez vous de pinceaux pour les saisir et les déplacer. Elle est à son aise parmi les pommes de pain de votre hôtel à insectes.
En savoir plus sur :
http://mag.plantes-et-jardins.com/conseils-de-jardinage/fiches-conseils/tout-savoir-sur-les-chrysopes



• le Forficule


Sa mission : il s'attaque aux Pucerons, aux Psylles et au petites Chenilles.
Son habitat : sous les pierres, les tuiles, les planches ou les pots de fleurs.
En savoir plus sur http://www.gerbeaud.com/jardin/decouverte/pince-oreille-forficule-auxiliaire-jardin,738.html



• la Grenouille


Sa mission : se nourrir de larves, d'insectes (surtout de Moustiques) et de Limaces.
Son habitat : une marre bien végétalisée pour les protéger des prédateurs : serpents et oiseaux de proie.
En savoir plus : http://www.allo-grenouille.fr/?q=monographies/Grenouille%20verte



• le Hérisson


Sa mission : manger les Limaces, les Escargots et les insectes.
Son habitat : buissons denses à l'orée d'un bois, tas de bois ou ronces. Pour hiberner il fabrique un nid avec des feuilles qu'il dispose comme un igloo.
En savoir plus sur :
http://herisson.fne.asso.fr/sa_vie.html



• l'Ichneumon et sa larve



Sa mission : chaque espèce de Guêpe solitaire pond ses oeufs dans un cible particulière : Pucerons, Chenilles, Larves de mouches ou Cochenilles. La larve dévore ensuite son hôte de l'intérieur.
Son habitat : il se nourrit du nectar des fleurs et hiberne dans de petites cavités.
En savoir plus sur :
http://www.myrmecofourmis.fr/Les-Ichneumons-famille-des-Ichneumonidae
http://vitagate.ch/fr/forme_beaute/domicile_sain/parasites_menagers/ichneumon



• la Libellule et sa larve


Sa mission : la larve est aquatique et se nourrit des larves de tous les autres insectes. L'adulte chasse les mouches et les moustiques et plein vol.
Son habitat : elle passe l'hiver sous forme d'oeufs ou de larves.
En savoir plus sur :
http://www.aujardin.info/fiches/libellule.php



• la Mante religieuse


Sa mission : ce carnacier très efficace se nourrit de Crickets, de Chenilles, Sauterelles, etc.
Son habitat : à l'automne l'adulte pond 200 à 300 oeufs dans une ootheque, sorte de cocon que l'on trouve souvent collé à la parois verticale d'une planche. Ils éclosent au printemps. Quelques morceaux de planches disposées à la verticale dans un endroit abrité du vent servent de pondoir. Attention à bien retirer les ootheques si vous les trouvez collées à votre hôtel à auxiliaires. Les petites Mantes risqueraient de dévorer vos hôtes.
En savoir plus sur :
http://www.aujardin.info/fiches/mante-religieuse.php



• le Myriapode


Sa mission : certaines espèces chassent des insectes nuisibles et d'autres participent à la décomposition des végétaux en humus et à aérer le sol.
Son habitat : il affectionne le compost humide.
En savoir plus sur http://www.bestioles.ca/invertebres/myriapodes.html



• les Oiseaux


Leur mission : les rapaces éliminent les petits rongeurs et les petits oiseaux, tels que les moineaux, les mésanges ou les merles, se nourrissent d'insectes.
Leur habitat : arbres, infractuosités des murs, nichoirs.
En savoir plus sur : http://www.ornithomedia.com/pratique/identification/identifier-oiseaux-dans-son-jardin-hiver-00432.html



• l'Orvet


Sa mission : ce lézard sans pattes se nourrit de toutes sortes d'invertébrés.
Son habitat : près d'un point d'eau, dans un tas de branches ou de feuilles exposé au soleil.
En savoir plus sur :
http://www.semeralafolie.com/orvet-potager/



• l'Osmie (abeille solitaire et maçonne)


Sa mission : polliniser.
Son habitat : des trous dans un rondin la protégeront pendant son hibernation.
En savoir plus sur :
http://www.aujardin.info/fiches/abeille-maconne.php



• le Pemphrédon

Sa mission : il se nourrit de pucerons et collecte ces derniers afin de constituer des réserves dans les cellules de ses larves.
Son habitat : tiges creuses avec de la moelles telles que des branches de sureau, bois mort, tiges de toppinambours.
En savoir plus sur :
http://www.graines-et-plantes.com/index.php?forum=jardin-jardinage&question=Les-pemphr%E9dons



• la Petite tortue (ou vanesse de l'ortie) avec sa larve


Sa mission : polliniser.
Son habitat : la chenille se nourrit d'orties.
En savoir plus sur : http://www.baladesentomologiques.com/article-petite-tortue-un-papillon-venu-du-froid-122468602.html



• la Grande Sauterelle verte


Sa mission : manger des petits insectes, et même les larves de Doriphores. Elle ne mange que très peu de végétaux.
Son habitat : les buissons et les massifs de teintes vertes pour la dissimuler. Elle pond dans le sol.
En savoir plus sur :
http://lejardindelucie.blogspot.fr/2010/01/la-grande-sauterelle-verte-tettigonia.html



• le Staphylin

Sa mission : se nourrir de larves, de limaces, de petits insectes comme la mouche du chou.
Son habitat : sols meubles et humifères, tas de feuilles et de brindilles.
En savoir plus sur :
http://www.aujardin.info/fiches/staphyllin.php



• le Syrphe ceinturé

Sa mission : polliniser et chasser les pucerons.
Son habitat : il apprécie les fleurs des ombellifères proches d'un point d'eau pour s'y abreuver.
En savoir plus sur :
http://www.aujardin.info/fiches/episyrphus-balteatus.php



• le Ver de terre


Sa mission : décomposer les végétaux, aérer le sol, remonter les éléments nutritifs, enrichir, et améliorer l'irrigation.
Son habitat : les sols couverts par de la végétation, sous les planches, sous une bâche, etc.
En savoir plus sur :
http://www.rustica.fr/articles-jardin/vers-terre-aident-jardin-aidons,2706.html










ET AUSSI QUELQUES  VEGETAUX


• l'Ail

Sa mission : assainir les sols. Planté avec les carottes ou sous les arbres fruitiers, il fait fuir les vers qui parasitent une fois adultes sous la forme de mouches. C'est également un bon répulsif contre es rongeurs.
Son habitat : ensoleillé, sol modeste mais bien drainé. Persistant.
En savoir plus sur :
http://www.jardiner-malin.fr/fiche/ail-culture.html


• le Basilic

Sa mission : assainir les sols. Planté avec les tomates par exemple, il protège des nématodes.
Son habitat : ensoleillé, sol riche et bien drainé. Annuel.
En savoir plus sur :
http://www.jardiner-malin.fr/fiche/basilic.html



• la Bourrache

Sa mission : attirer et nourrir les pollinisateurs. Repousser les limaces et les escargots.
Son habitat : ensoleillé, résistante même en sol pauvre, semi envahissant mais facile à enlever. Annuelle.
En savoir plus sur :
http://www.deco.fr/jardin-jardinage/plante-aromatique-et-officinale/bourrache/



• la Capucine

Sa mission : attirer les pucerons et par conséquent les coccinelles.
Son habitat : ombre, humidité et fraîcheur. Annuelle.
En savoir plus sur :
http://www.rustica.fr/articles-jardin/endroits-insolites-pour-semer-capucines,2441.html



• la Phacélie

Sa mission : attirer et nourrir les pollinisateurs, enrichir le sol, repousser les limaces et les escargots.
Son habitat : ensoleillé, résistante même en sol pauvre, semi envahissant mais facile à enlever. Annuelle.
En savoir plus sur :
http://potagerdurable.com/la-phacelie-cette-plante-engrais-mellifere-qui-fleurit-le-potager



• la Prêle

Sa mission : renforcer la vigueur des plantes. C'est aussi un bon fongicide naturel.
Son habitat : fossés, mares et bordures des russeaux.
En savoir plus sur :
http://www.gerbeaud.com/jardin/jardinage_naturel/prele-decoction-purin-extrait.php



• la Laitue

Sa mission : découpées en petits morceaux et dispersée autours des jeunes plants, elle permet de distraire les escargots et les limaces qui attaquent les dunes plants au printemps. Très efficace mais il faut renouveller l'opération chaque soir.
Son habitat : ensoleillé, frais et humide. Annuelle. Elle se resème spontanément.



• la Lavande

Sa mission : repousser les fourmis et les scorpions, nourrir les abeilles.
Son habitat : ensoleillé, tous sols bien drainés. Vivaces.
En savoir plus sur :
http://www.jardiner-malin.fr/fiche/lavande.html



• le Lierre

Sa mission : nourrir les pollinisateurs à l'automne lorsqu'il n'y a plus de fleurs à butiner.
Son habitat : mi-ombre, fraîcheur, humidité. Vivaces.
En savoir plus sur :
http://mag.plantes-et-jardins.com/conseils-de-jardinage/fiches-plantes/le-lierre



• la Mélisse

Sa mission : attirer les pollinisateurs
Son habitat : ensoleillé, humiphère. Vivace
En savoir plus sur :
https://jardinage.ooreka.fr/plante/voir/464/melisse


• la Menthe Poivrée

Sa mission : nourrir les pollinisateurs et repousser les chats, les limaces, les escargots.
Son habitat : mi-ombre, frais, humide. Vivaces.
En savoir plus sur :
http://jardin-secrets.com/menthe-poivree-article-518,136,fr.html


• la Moutarde

Sa mission : fertiliser. Il suffit de tondre et de laisser se décomposer.
Son habitat : ensoleillé, tous sols. Annuelle.
En savoir plus sur :
https://jardinage.ooreka.fr/plante/voir/142/moutarde


• l'Ortie

Sa mission : fertiliser en la laissant se décomposer à même le sol ou en arrosage avec une dilution de purin. Elle repousse également les insectes avec des aspersions de purin sur les plants.
Son habitat : ensoleillé, humide. Vivace. Attention à ne pas la laisser se propager.
En savoir plus :
http://www.aujardin.info/plantes/ortie.php



• la Tanaisie

Sa mission : éloigner certains insectes comme la mouche du framboisier, ou le doryphore. On l'utilise en décoction, en macération, en purin ou en disposant des tiges autour des plans infectés.
Son habitat : prairies.
En savoir plus sur :
http://www.un-jardin-bio.com/les-insectes-fuient-la-tanaisie/








Rédaction et illustrations © Marc Dubois

Merci d'accompagner toute citation d'un lien vers l'intégralité de l'article.